Podcast Transcripts


Episode 1 - La cuisine des français - un art de vivre
Découvre dans ce premier épisode ce qui fait le coeur de la vie des français : la cuisine et les repas !
Le transcript :
Coucou, c'est Estelle, je te fais un vocal, ça ira plus vite.
Si vous avez écouté l’épisode 0 de ce podcast, vous savez déjà qui je suis. Je m’appelle Estelle, j'ai 40 ans, j'habite dans l'est de la France et j'enseigne le français depuis plus de 15 ans. Ici, je te partage la culture française telle que je l'ai vie au quotidien, celle qu'on vit vraiment, pas celle qu'on imagine en regardant les séries. Dans chaque épisode, tu apprendras aussi tout un tas d'expressions courantes, et tu peux retrouver le script complet dans la description de l’épisode.
Si tu veux en savoir plus sur mon parcours et sur les raisons qui m’ont poussées à faire ce podcast, je t’invite à écouter l’épisode 0 pour plus de détails.
En tout cas aujourd’hui, j’te fais un vocal en direct de ma cuisine, car c'est de ça qu'on va parler aujourd'hui. De la cuisine et des repas qui rythment les journées des Français.
Alors la journée commence bien sûr par le petit-déjeuner. Vous savez, le fameux petit-déjeuner français, celui qu'on voit dans les films. Un café noir, une tartine, un bol de chocolat chaud et un verre de jus d’orange. Uniquement du sucré. Ce cliché, il est vrai, c'est le petit-déjeuner préféré des Français. Traditionnellement, en France, le petit-déjeuner n'a jamais été le repas du siècle, on le mange vite, sucré et surtout sans protéines. Mais ça, c'était avant, parce qu'aujourd'hui, ça change.
On pense plus santé, satiété, et chez nous, à la maison, c'est carrément devenu une petite routine sportive. C'est œufs obligatoires. C'est un peu notre façon d'être français mais moderne. La semaine, je prépare forcément un œuf au plat ou un œuf à la coque en fonction de mon humeur. Et le week-end en général, ce sont des œufs brouillés. On fait attention à nos apports en protéines et franchement, ça change la vie. Fini les petits creux à 10 heures. Mais attention, on reste français, très français.
Parce que le dimanche matin, rien, je dis bien rien, ne peut remplacer nos viennoiseries. C'est notre petit rituel, on va forcément à la boulangerie pour acheter nos croissants. On a chacun nos préférés. Croissant nature pour ma fille, pain au chocolat pour mon fils, croissant aux amandes pour moi et pain au raisin pour mon mari. Je vous rassure, chez nous, c'est uniquement le dimanche. Contrairement à Emilly in Paris, on en mange pas tous les jours, sinon on roule au lieu de marcher !
Le midi en France, c'est toute une culture. Mon mari, lui, il mange à la cantine de son entreprise, c'est hyper courant ici, parce que la loi oblige les entreprises à proposer des solutions de repas directement sur place. Et si elles ne peuvent pas, elles doivent donner des tickets restaurants. C'est comme un bon que l'employé utilise pour payer une partie de son repas dans un restaurant ou au supermarché. C'est un avantage social très français. Je ne sais pas si ça existe dans vos pays, si c'est le cas, dites-le moi, car j'ai l'impression qu'on est les seuls à faire ça. Les enfants eux aussi mangent à la cantine. Et là, a, surprise pour les miens, interdit son propre repas. C'est une question d'hygiène. Pourtant ma fille, elle rêve encore de ces petites boîtes faites avec amour par sa maman, mais la France a dit non. Elle est désespérée. Elle aime pas les menus proposés, et elle est encore plus désespérée parce que à la cantine il est interdit de faire fondre son fromage au micro-ondes. Là c'est pas pour l'hygiène, c'est juste pour éviter de parfumer toute la salle de cantine.
Les Français aiment le fromage mais pas les odeurs de fromage et on les comprend bien. Quant à moi, je mange à la maison. En général, je me contente des restes de la Il y a un autre truc très français, encore plus incontournable que les croissants du dimanche matin, c'est le goûter. En théorie, c'est pour les enfants. En pratique, c'est aussi pour les grands. Un yaourt, un fruit, un carré de chocolat, un petit gâteau. C'est cette petite pause douceur vers 16h, 16h30. Tout le monde grignote quelque chose.
c'est culturel, on ne s'en rend même plus compte mais on a bien du mal à s'en passer.
Le soir généralement, c'est moi qui cuisine et j'ai mes classiques, mes valeurs sûres, mes doudous culinaires. Je fais des gratins à peu près à tout. Courgettes, chou-fleur, pâte, reste du frigo. Dès que je suis à court d'idée, je me dis, tiens, j'ai qu'à faire un Je fais aussi mes fameuses pâte carbo.
Moi je l'ai fait avec de la crème, des lardons, des champignons et une pointe de moutarde. Alors oui je sais, les Italiens vont s'évanouir, c'est pas du tout la recette traditionnelle, mais moi c'est comme ça que je les aime. Et comme c'est moi qui fait, c'est moi qui décide. Je fais aussi très souvent des tartes salées, pareil, avec un petit peu tous les légumes qui me tombent sous la main. On aime aussi beaucoup les curry indien, les dahls, tout ce qui sera à base de lentilles et de pois chiches, encore une fois, on pense à nos protéines.
On fait aussi souvent des wok à la chinoise, petit souvenir de nos années passées à Shanghai. Enfin bref, on voyage pas mal dans notre assiette. Et le dimanche soir par contre, c'est sacré. C'est mon mari qui prépare une soupe. Jamais la même, toujours délicieuse. C'est aussi le soir où on mange devant la télé en famille.
La règle de la semaine, pas de téléphone à table et tout le monde mange en même temps, est levée juste pour ce moment là. On regarde un film, on mange dans un canapé, c'est notre petite habitude à nous.
J'ai failli terminer ce vocal sans vous parler du fromage. Chez nous, il y en a toujours six ou sept différents dans le frigo, toujours. C'est comme une base, une C'est notre premier choix quand on a un petit creux ou qu'on ne sait pas quoi goûter. Le fromage, ce n'est pas une gourmandise, c'est un groupe alimentaire à part entière.
Voilà, ça c'est notre cuisine, nos habitudes, petits qui rythme nos journées. Parce qu'en France, manger, ce n'est pas juste manger. C'est un moment ensemble, un moment à table, sans téléphone, où on parle, on échange, on raconte sa journée. Et je ne vous ai pas encore parlé des repas de famille, ceux du dimanche qui durent des heures…. Tellement à en dire que je vous enregistrerai un épisode spécial là-dessus. Les repas, c'est peut-être ça le vrai cœur de la culture française. Et toi, c'est quoi ton petit déjeuner habituel ? Tu manges quoi le dimanche ? Et dans ton frigo, il a combien de fromages ? Allez, je te laisse. Merci d'avoir pris ce petit moment avec moi.
Tu peux retrouver le script complet et des exercices pour pratiquer le vocabulaire d'aujourd'hui en me laissant ton email sur parlonsfrench.com. Ça s'écrit P A R L O N S F R E N C H . com
Merci d'avoir pris ce petit moment avec moi.
On se retrouve bientôt pour un nouveau vocal. À tout vite, bisous
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Intro - Qui suis-je et pourquoi ce podcast
Découvre dans cet épisode bonus les raisons qui m'ont poussée à lancer ce podcast.


Le Transcript :
00:00 Présentation d'Estelle et de son parcours
Coucou, c'est Estelle. Bon, je te fais un vocal. Mon tout premier. Ça va être un vocal un peu spécial parce que c'est ci je me présente, celui on fait connaissance, toi et moi. Ce podcast, c'est comme si tu entrais dans ma vie par une porte dérobée. Et aujourd'hui, je t'ouvre cette porte pour la toute première fois. Bon, qui suis-je? Je m'appelle Estelle.
J'ai 40 ans tout pile, je les ai eus cette année. Je suis prof de langue depuis plus de 15 ans. Je dis prof de langue, pas seulement prof de français, parce qu'en vrai, j'ai passé ma vie à enseigner le français ou l'anglais, en fonction des pays où j'ai vécu. J'ai bourlingué pas mal, un peu d'Irlande, pas mal de France, un peu de Royaume-Uni, et puis ensuite l'Asie, en Chine, où on a vécu pendant plus de deux ans.
01:31 La vie aux États-Unis et son impact
Et plus récemment les Etats-Unis, dans un endroit où j'aurais jamais imaginé poser mes valises, le Michigan. Pourtant, ça a été une parenthèse énorme dans ma vie. Le Michigan, j'en garde des souvenirs incroyables. J'y ai appris à sourire aux inconnus dans la rue, à discuter avec tout le monde, surtout avec les caissiers de chez Trader Joe’s; à aimer les grandes forêts, les lacs immenses, les biches au bord de la route, et j'ai même appris à aimer les hivers interminables. Ouais, même ça. Faut dire que j'ai tellement adoré les parties de hockey sur les lacs gelés avec les copains, ça fait vraiment partie des meilleurs souvenirs que je garderai de là-bas.
On y était en famille au Michigan, avec mon mari et mes enfants. Ils avaient seulement sept et neuf ans quand on est partis. C'était tellement chouette de les voir se débrouiller dans une autre langue, apprendre l'anglais qu'ils ne connaissaient pas avant d'arriver, découvrir un autre système scolaire. Super bienveillant d'ailleurs. Rien à voir avec le système scolaire en France, je vous en parlerai à l'occasion. Et de les voir grandir différemment. Et puis les États-Unis qu'est le pays incroyable.
On en a fait des road trips pour découvrir un max de paysages. Vous pouvez demander aux enfants s'ils se souviennent des 88 heures de voiture qu'on a fait entre Detroit et Yellowstone. Bon, j'avoue, c'était un peu long sur le retour, mais franchement, ça valait le coup.
05:39 Retour en France et réflexions sur l'identité
Et puis cet été, il a fallu rentrer. On a retrouvé notre pays, notre famille adorée qui nous attendait de pied ferme, nos amis qu'on peut enfin revoir régulièrement sans devoir planifier un repas six mois à l'avance. J'ai retrouvé toutes mes petites habitudes françaises. J'ai une passion déraisonnable pour le fromage. J'en ai toujours six ou sept sortes différentes dans le frigo. Vous pouvez vérifier n'importe quand. J'essaie de parler tout le temps, mais ça, c'est vraiment pas facile. Je suis née ici, dans les montagnes du Haut-Doubs. J'ai grandi avec les tu passes prendre un café.
Les boulangeries à chaque coin de rue, et leurs croissants incroyables. Les dimanches avec repas de famille obligatoire de midi à 17h. Les « oh ça va, on n'est pas pressé, c'est pas grave si on commence en retard, et encore moins si on finit très en retard ». Toute cette vie là elle fait partie de moi. Aujourd'hui, j'habite dans l'est de la France à nouveau, à moins d'une heure de ma famille. Et pour le coup, dans ma famille, on a des habitudes très françaises. On parle fort, on coupe la parole, on débat pour le plaisir de débattre, on parle politique à table, évidemment. On mange pendant des heures, de longues heures, et on s'envoie des vocaux pour absolument tout et n'importe quoi. Ma mère peut m'envoyer un vocal de deux minutes juste pour dire qu'elle est allée se promener et elle va me décrire les paysages incroyables en long, en large et en travers.
Ma sœur me fait un vocal de 30 secondes parce qu'elle est passée devant mon ancien collège et qu'elle a pensé à moi. Ma fille me laisse un vocal pour me dire qu'elle a oublié la capuche de son manteau alors qu'il pleut des cordes. Je peux rien y faire mais ça lui fait du bien de me le raconter. Enfin bref, chez nous c'est la culture du vocal. Alors ce podcast je crois qu'il était presque inévitable. Pourquoi je le fais ? Parce que j'avais envie de vous partager la vie française, la vraie. Et pas seulement celle de Paris. Je veux pas la version carte postale, mais la version quotidienne, celle du café du matin, des conversations dans la cuisine, des habitudes qu'on a sans s'en rendre compte, des petites phrases qu'on sort naturellement, des sorties dans la nature, de la cueillette des champignons en automne, aux sorties ski de fond en hiver. J'ai envie de t'emmener avec moi dans une France vivante, imparfaite, chaleureuse, drôle, gourmande. Bref, une France très française.
08:16 Objectifs du podcast et invitation à l'audience
Je sais ce que c'est que de vivre ailleurs et de regarder une culture avec envie. Quand j'étais aux Etats-Unis, j'avais envie de tout découvrir le plus vite possible pour pouvoir rapidement m'intégrer à la vie là-bas. J'aurais adoré que quelqu'un me donne toutes les clés culturelles avant même que j'arrive. Alors voilà, ce podcast, je te laisse un vocal, c'est exactement ça. Ce pas un cours, ce pas une leçon. C'est un moment partagé qui t'ouvrira les clés de la culture française tout en te faisant pratiquer et ton écoute et découvrir tout un tas d'expressions familières. Dans les prochains épisodes, je vais te raconter des petites anecdotes sur ma famille très française, nos aventures depuis qu'on est rentrés de l'étranger, des scènes du quotidien à la boulangerie, au marché, dans le tram, en famille, des expressions qui sortent toutes seules, et puis sûrement aussi des comparaisons avec la vie aux États-Unis, parce qu'on guérit jamais tout à fait de son pays d'adoption. Avant que j'oublie...
9:23 Reçoit le transcript par email
Si tu veux retrouver le transcript de cet épisode avec des explications sur le vocabulaire et les expressions plus familières, suffit de laisser ton adresse email sur le site parlonfrench.com. Ça s'écrit parlonsfrench - p a r l o n s f r e n c h .com. . com bien sûr. Et je t'enverrai tout ça par email.
Voilà, c'était mon premier vocal, celui où je t'invite dans mon univers. Merci d'avoir été là, merci d'avoir pris ce moment avec moi. On commence cette aventure ensemble et j'ai super hâte de t'envoyer le prochain. Allez, fin du vocal, à tout vite, bisous !
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